Ce jeudi 17 septembre à 10h30, devant la Bourse du travail à Sainté, plusieurs milliers de personnes, dont un certain nombre de syndicalistes de la CGT, de Solidaire, de la FSU et du CNT, des élus de gauche et quelques gilets jaunes, se sont mobilisés contre la politique de Mr Macron mais il n’y a pas foule! Le fatalisme ou la crainte du coronavirus (bien que chacun porte un masque et fasse attention aux mesures sanitaires) ont peut-être découragé beaucoup de monde?
Les manifestants dénoncent le fait que les 100 milliards « mis sur la table par le gouvernement » ne sont pas là pour « sauver des emplois », augmenter les salaires ou développer les services publics mais sont répartis entre les prêts avantageux faits aux entreprises garantis par l’Etat et les exonérations de charges.
Sur un tract du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) est écrit: « le plan de relance de l’Etat n’a en réalité qu’une fonctionnalité: maintenir les profits malgré la plus grave crise économique depuis 1929. »
Après avoir marché jusqu’à la Préfecture, les manifestants s’arrêtent et les responsables syndicaux prennent la parole…
Ils déclarent tour à tour que bien que l’épisode pandémique ne soit toujours pas terminé, les beaux discours sociaux de mars derniers ont déjà été oubliés: « le monde d’avant et ses inégalités abyssales, ses ravages sociaux et environnementaux, son chômage de masse, ses attaques contre les plus pauvres, les services publics et les libertés politiques, ce monde est plus que jamais d’actualité même si il a failli comme jamais. Le monde des affaires et le grand patronat, premiers soutiens de Macron, n’ont en effet aucun intérêt à ce qu’il en soit autrement! »
Sur un tract distribué par les membres du NPA, on peut lire:
« Voilà 8 mois que l’épidémie de Coronavirus a commencé et le gouvernement n’a pas été capable de redresser le système de santé. pourtant les hospitalier(e)s et leurs organisations expliquent depuis le début ce qu’il faudrait faire: Rouvrir l’ensemble des lits supprimés depuis 15 ans, embaucher 100 000 personnes (à la place des aides sans conditionalité aux entreprises, le même argent suffirait à créer des emplois pour le social et l’écologie), socialiser et planifier la production de respirateurs et d’anesthésiants… Pendant le pic de la pandémie, on nous expliquait que ce n’était pas possible dans l’urgence. Mais aujourd’hui, il est tout simplement criminel de ne rien faire en ce sens! »
Notre amie Myriam représentante de « Solidaire » déclare: » Le fait d’un rapport sur 2021 de la réforme des retraites à points et de la réforme de l’assurance chômage ne change rien au problème: c’est l’abandon de la réforme des retraites et l’abrogation pure et simple de celle de l’assurance chômage que nous revendiquons!
Alors que de nouvelles baisses d’impôts sont programmées pour les entreprises en plus d’exonérations de cotisations patronales, les services publics sont sommés d’efficacité, de simplification, en clair de payer les pots cassés de la crise pour que les capitalistes se gorgent de toujours plus de dividendes! »
Ce jeudi 17 septembre 2020 donc, à Sainté, les manifestants, bien que moins nombreux que prévus, restent déterminés, prêts à lutter pour un monde plus juste et plus social!