Comprendre comment nous sommes manipulés est vital.
La situation actuelle d’épidémie ajoute à l’anxiété habituelle dans une société où le futur s’assombrit. Ces peurs sont souvent instrumentalisées par les politiciens, les publicitaires voire par la presse…comprendre comment nous sommes manipulés est vital si l’on veut prendre sa vie ou sa ville en main comme de nombreuses lectrices et lecteurs de Sainté Debout.
Un des mécanismes psychologiques liés aux peurs est que par compensation nous avons tendance à rechercher des éléments sécurisants. Ce phénomène est mis à profit par différents « vendeurs » de sécurité. Du système d’alarme à la promesse politique en passant par des systèmes de surveillance … le système ne manque pas de produits tous plus chers les uns que les autres à nous faire consommer.
Nous en payons le coût tant individuellement que comme collectivité, à St Etienne par exemple les très couteuses caméras de surveillance. C’est aussi ce mécanisme de recherche de ce qui nous sécurise qui fait que nous votons et revotons pour des produits politiques rassurants (mais totalement trompeurs et tout le monde ou presque en a conscience).
Compenser la peur par la recherche de toujours plus de sécurité est coûteux et dangereux pour l’individu et la société mais de plus cette compensation sans fin ne répond pas aux causes réelles du malaise social et sociétal qui produisent ces peurs.
Que faire alors ? Avoir peur des peurs ? Céder à la parano ? Croire n’avoir plus peur de rien ? Pause, avec une petite chanson qui en dit beaucoup.
Comment dépasser l’appréhension qui nait logiquement d’un regard conscient sur l’état de notre société. Les collapsologues n’ont pas tout à fait tord, notre système nous mène au bord du gouffre. Anesthésier le sentiment que cette société va mal ne ferait que masquer la réalité.
Pablo Servigne met en évidence que dans notre système seul le pire est à peu près sûr.
Mais écoutons aussi le message d’un homme qui avait toutes les raisons d’avoir peur (pour sa sécurité, sa vie, sa famille, ses ami(e)s…) et qui pourtant a continué à résister résolument.
« Le courage n’est pas l’absence de peur, mais la capacité de vaincre ce qui fait peur » Nelson Mandela
Dépasser les peurs est un acte personnel et social.
Personnel dans le sens où la peur peut paralyser notre vie, l’anesthésier ou au contraire nous entrainer vers la compensation ou même la violence. La peur du futur nous fait souffrir par l’imagination, mais cette souffrance est bien réelle. Pour nous rassurer nous pouvons devenir crédule face aux vendeurs de certitudes ou accepter n’importe quoi (ou qui) pour être enfin rassuré.
Mais vaincre ses peurs c’est aussi un acte social, car la peur peut produire des violences cathartiques qui immanquablement finiront par toucher les plus faibles, elle peut aussi être à la base d’une prise de conscience, d’une révolte et finalement d’un nouveau projet qui ouvre le futur.
Alors oui comment avoir le courage de dépasser ses peurs, de les vaincre, voire d’en utiliser l’énergie…? Ceci est vraiment une question fondamentale pour nos vies et nos villes.
Quand nos idées ont du cœur, il leur pousse des ailes.
Dépasser ses peurs est un effort individuel. Avoir des projets qui les transcendent, des projets qui concourent à la vie, solidaires…c’est dépasser son égocentrisme et par là même ouvrir le futur. Car qui a peur en nous, si ce n’est notre petit ego.
Quand nos idées ont du cœur, il leur pousse des ailes et nous pouvons survoler nos craintes.
Je laisse la conclusion à notre ami qui a une place à son nom, au centre de st Etienne et qui dans cette citation révèle toute la profondeur de son propre engagement.
« Le courage, c’est de comprendre sa propre vie… Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille… Le courage, c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel »
Jean Jaurès
A méditer Merci Mr Jaurès, on vous a assassiné mais vous êtes toujours vivant dans nos cœurs et nos esprits.
Hommage par la grand jacques