Lundi 30 septembre à 18h, des gilets jaunes, des membres de la CGT, des personnes engagées dans différentes associations, des insoumis… s’étaient réunis au local de Sainté Debout pour une soirée autour du thème du « municipalisme ». Loïc Vitrant, membre de CCFD-Terre solidaire et du mouvement Utopia, a animé la soirée à partir d’éléments du MOOC (en français formation en ligne ouverte à tous )… une soirée sous le signe de la convivialité et de la réflexion où chacun a pu s’exprimer respectueux des autres!
Après que chacun se soit présenté, Loïc nous a fait visionner différentes vidéos. Le municipalisme est encore méconnu par de nombreuses personnes mais ce projet est en train de s’étendre à travers le monde grâce à deux associations « Commonspolis » ( La commune est à nous) et le mouvement « Utopia » une association d’éducation populaire à but non lucratif, qui vise notamment à élaborer un projet de société solidaire, écologiquement soutenable et convivial dont l’objectif est le bien vivre.
La politique, nous en faisons tous, pas seulement les professionnels de la politique !
Nous pouvons toutes et tous donner notre avis sur les décisions qui nous concernent et ne sommes pas forcément obligés de suivre un chef de file ! En effet, qui est mieux placé que les habitants d’une ville ou d’un quartier pour s’occuper de ce qui se passe dans leur ville ou dans leur quartier ? Différentes personnes nous parlent de leurs expériences à Saillans dans la Drôme, où des habitants non encartés se sont présentés aux municipales en 2014 avec une formule détonante : « Pas de programme, pas de candidat, la liste c’est vous ! » et ont gagné. Dans ce village, ce n’est pas le maire qui décide de tout mais les habitants eux-mêmes. Les élus sont réellement au service de leurs concitoyens et ne sont là que pour essayer au mieux de faire aboutir des projets décidés par l’ensemble des habitants.
Dans le local de Sainté debout, cela entraîne des réactions : d’accord, dans un village, c’est possible mais sur une ville aussi importante que Sainté? En tous cas, nous pouvons nous rapprocher de ce fonctionnement, enclencher des dynamiques citoyennes comme à Barcelone, Madrid, Valparaiso, Naples, Messina, Montréal et bien d‘autres villes. De toutes façons, si nous n’essayons pas, rien ne bougera et les stéphanois(es) n’auront qu’à choisir entre différents représentants politiques qui ne feront pas fondamentalement avancer les choses.
Il faut « oser » !
Marie s’exclame : « Il faut oser ! » et ses mots résonnent en nous. Pierre-Marie, vieux militant, fort de ses expériences, de conseiller municipal du côté de Montbrison ajoute : « le maire détient tous les pouvoirs dans une ville. l’opposition ne sert à rien. Il faudra que nous nous attaquions au problème du fonctionnement de l’équipe municipale ! Cela doit changer ! » Certains sujets surgissent : celui de la régie de l’eau aujourd’hui privatisée qui pourrait être remunicipalisée en 2022, celui des lobbies dont Perdriau est « à la solde »… qu’en pensent les stéphanois ? Des personnes parlent des différentes assemblées nationales des Gilets jaunes qui ont eu lieu à Commercy et à Saint Nazaire et d’où il est ressorti le désir pour les participants d’oeuvrer dans le sens d’une démocratie beaucoup plus directe avec la population.
La vraie démocratie maintenant !
Pour que les citoyens se bougent, que faut-il ?
– Un terreau social dynamique
– Une identité forte
– Des leaders coopératifs
– une crise politique et une réelle envie de changer les choses de la part des habitants…
– Sortir des concepts et partir des problématiques des uns et des autres…
– De l’amour et de la colère !
Du concret ! Du concret !
De toutes façons, si nous ne bougeons pas maintenant, rien ne changera ! Les gilets jaunes nous ont montré l’exemple ! Nous devons toutes et tous « oser » prendre nos vies en main et faire entendre ce que nous avons à dire !
Allons-y ! Toutes et tous candidats !