Curieux mélange que ce quartier ! Sorti de terre en 1954, il témoigne de l’architecture de cette période très influencée par Le Corbusier : créer de nouveaux quartiers en dehors de la ville en ménageant de nombreux espaces verts, à l’opposé de ce qu’était la ville de Saint-Etienne à cette époque, sombre et polluée. Pari réussi : tous les logements ont vue sur des espaces plantés d’arbres aux essences variées et on peut circuler entre les immeubles par des chemins piétons.
Mais les immeubles ont vieilli, les habitants aussi, dont certains habitent ici depuis leur enfance ou sont revenus, (c’est mon cas) preuve qu’ils s’y- sentent bien.
Il y a quand même un contraste entre le nombre d’habitations et le peu d’habitants rencontrés dehors au cours de notre petite promenade : mais il était 20h, et la sociologie du quartier, personnes âgées et jeunes couples avec enfants l’explique sans doute. C’est aux heures de rentrée et sortie de l’école de Beaulieu que la rue s’anime et que le petit square permet aux familles de se retrouver.
Etonnant une très forte présence de décharges sauvages rue Le Corbusier
Nous déplorons tous le manque de commerces de proximité, mais les tentatives ont échoué…chaque fois, faute de clients !Seul, le salon de coiffure résiste courageusement.
Un espoir pour la rentrée : sous l’impulsion du centre social Sisley, dont certains ateliers artistiques occupent déjà les rez-de-chaussée, un espace de rencontre, voire « une accorderie » (lieu d’échanges de services) est en voie de création. Une première réunion a eu lieu cette semaine.