Ambroise
Poème de Fabrice Devésa
Un siècle venait de naître au fond de la misère
Dans les larmes, l’alcool des cités ouvrières !
Si Zola s’éteignait, dans les rues sombres, sales,
L’hiver s’éternisait au temps de Germinal !
« Lutte toujours debout » lui avait dit son père,
Un de ces ouvriers partis sous les drapeaux,
« Chaque homme porte en lui un feu, une lumière !
Ne perd jamais espoir mon brave métallo !»
Et Ambroise rêvait d’une France sans peur,
Il pensait que chaque être avait droit au bonheur !
Sa mère tissait le temps de ses doigts de velours
Quand lui, le militant, il lui parlait d’amour,
D’un amour si profond entre tous les humains,
Que personne n’aurait plus l’angoisse du lendemain,
Les vieux et les malades, les blessés de la vie,
Les chômeurs, les sans grade, tous seraient à l’abri.
Ambroise toujours luttait, le coeur rouge passion,
De manifestations en séjours de prison.
Et Ambroise rêvait d’une France sans peur,
Il pensait que chaque être avait droit au bonheur !
Après
bien des souffrances, tellement d’humiliations,
Député puis
ministre à la libération,
Ambroise encore
fidèle à son bel idéal
Mit
en place un système de protection sociale,
Et
l’immense chantier d’un peuple d’anonymes
Fut entrepris
alors pour sortir des abîmes.
Médecine
du travail, assurance maladie,
Les cabossés du coeur avait
droit à la vie ,
Et
Ambroise rêvait d’une France sans peur,
Il pensait que chaque
être avait droit au bonheur !
Système
de retraite et statut des mineurs,
Les soleils se levaient et réchauffaient les coeurs !
Des droits pour la famille, partout des comités,
Les idées des lumières se mettaient à briller !
Le Printemps fleurissait, la France s’illuminait,
Les hommes cueillaient les fruits de la Fraternité !
Défendons jusqu’au bout notre droit à la vie,
La solidarité et la démocratie !
Et luttons, comme Ambroise, pour une France sans peur,
Une France où chacun a le droit au bonheur !
poème écrit en juillet 2017