Dans l’évangile selon Mathieu, Jésus prononce ces paroles: « Et le roi (qui représente Dieu) leur répondra: Je vous le dis en vérité, toutes les fois que vous avez fait ces choses à l’un des plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites! »
Cela veut-il dire qu’à Saint Etienne, en fermant les églises aux plus démunis, les autorités religieuses laissent Dieu à la porte de sa maison? Ici, nous sommes loin de l’Eglise qui se veut humble et accueillante, loin des paroles du pape François lorsqu’il déclare que « les pauvres sont les trésors de l’Eglise », qu' »ils ne sont pas un problème mais une ressource où il faut puiser pour accueillir et vivre l’essence de l’Eglise »!
Les autorités religieuses stéphanoises, en condamnant les églises aux plus fragiles d’entre nous, ont-elles oublié que Jésus était né dans une étable? Si elles avaient vécu, il y a 2000 ans, auraient-elles fait partie de ceux qui ont laissé Marie accouchée dans la misère?
Si les prêtres n’ouvriront les églises que pendant les offices, nous pouvons nous interroger sur les sermons qu’ils y prononceront. Quels sentiments auront leurs auditeurs quand ils entendront parler de charité et de sens de l’hospitalité?
Que nous soyons chrétiens ou pas, nous ne pouvons qu’être choqués par ces mesures prises pour laisser les plus démunis dans les rues et par ces militaires postés aux portes des églises stéphanoises!
Décidément, beaucoup ont raison lorsqu’ils disent que les valeurs se perdent… même au sein de l’Eglise… Ces attitudes n’honoreront pas certains membres du clergé!
Heureusement que d’autres curés, dont nous saluons le courage, n’hésitent pas à accueillir les plus miséreux d’entre nous, comme le Père Riffard qui a abrité, pendant plus de 15 ans, dans son église située dans le quartier de Montreynaud à Saint-Etienne, les demandeurs d’asile vivant dans les rues.