J’ai lu un chiffre un jour, pas que je sois grande fan des systèmes métriques mais bon. Hé bien ce chiffre est qu’une cellule sur dix dans le corps humain est humaine. Le reste ce sont les leurs. Déjà dans notre intestin on évalue à environ deux kilos et demi de bactéries, cette colonie se nomme microbiote. Toutes les bactéries vivant sur notre peau, et qui avec le film hydro-lipidique forme une protection, s’appelle microbiome. D’ailleurs, à force de nous laver les mains, de nous les désinfecter à l’alcool et tout, et tout, on s’abime la peau. C’est pas bon : trop d’hygiène ! D’ailleurs on le sait que trop d’hygiène c’est pas vital, ça fait diminuer notre immunité. C’est bon pour notre organisme de se frotter un peu à la saleté, ça stimule notre immunité !
Dans un baiser, quand on roule une galoche on mélange nos bactéries grave ! Eh oui, cette fois c’est la flore buccale dont il est question ! Et j’en resterais là pour les baisers parce qu’il y en a d’autres… Je vous fais pas un dessin, vous m’avez suivie j’imagine. Alors focaliser sur ce monde invisible et vouloir aseptiser notre environnement, ça me semble tout bonnement pas le bon combat. Il y a de la marge entre faire attention et devenir parano. Quand on nous parlait des réfugiés qui vivaient dans des conditions déplorables au niveau sanitaire de base j’entends, a-t-on mobilisé autant les médias et l’argent public ? Non. Mais là, ce coronavirus qui se balade un peu partout sur la planète, pouvant toucher n’importe qui, ça nous fait flipper notre race ! Et on a réussi à nous faire bloquer sur les masques et les gels hydro-alcooliques. Alors aussi le confinement, tout le monde chez lui. Retraite spirituelle forcée. Plus de travail pour certains, la pression qui monte à la maison. Pas simple. Y a des bons côtés aussi, la planète se dépollue, la nature reprend de l’espace. Nous sommes obligés de revisiter nos priorités. Ben oui, notre mode de vie à huit mille à l’heure c’est vraiment vivable pour personne. Massacre des animaux, déforestation, pollution, course aux profits, aller au boulot à reculons et attendre les vacances, massacre de la vie. Même si les chiffres disent que la violence entre humains diminue, la violence à l’égard de la vie est tellement palpable.