Voici un poème que j’ai écrit comme un appel de détresse à l’Humanité…
A coup de mots, depuis des mois,
Ils terrorisent le troupeau,
Les faux bergers, les petits rois,
Ils manipulent nos cerveaux.
La peur est une arme facile,
Et très puissante quelques fois,
Pour faire taire un peuple docile
Qui sombre dans le désarroi.
Un virus, oh, c’est une aubaine
Pour épouvanter un pays,
L’effroi est la plus dure des chaînes,
Celle qui étouffent les cris.
Le risque est grand, chacun chez soi,
Qu’allons-nous faire de nos anciens ?
Il faut les parquer, pas le choix,
Mais disons que c’est pour leur bien !
L’autre est devenu dangereux
Et nos échanges dommageables.
C’est un pays silencieux
Qui respecte l’inacceptable !
La faute à la fatalité ?
Que peut faire le gouvernement
Que d’éteindre nos libertés ?
Enfin, c’est pour le bien des gens !
Qu’importe les morts du chômage,
Du désespoir, de la misère,
Bien plus nombreux dans ce naufrage,
Qui attendaient une lumière !
Bientôt tout sera interdit
Car les violences dans l’abyme
Des dirigeants de ce pays
Deviennent justes, légitimes.
Nous n’avons plus qu’à obéir,
Entre toutes les inepties,
Surtout se taire, ne plus rien dire,
Si nous voulons rester en vie ?
Mais n’est-ce pas un peu mourir
Que de sombrer dans la tristesse,
Sans oser le moindre soupir,
Le moindre geste de détresse ?
Mais n’est-ce pas un peu mourir
Que de refuser la tendresse,
D’oublier nos joies, nos désirs ?
Ce qui faisait notre richesse !
Fabrice Devésa