Après le burn-out (ou épuisement professionnel) et le bore-out (mise au placard), il y a une forme de souffrance au travail qui est souvent ignorée : le brown-out.
Cette forme de dépression au travail est dû à une perte de sens . A quoi je sers ? à quoi est utile mon travail ? Si ces questions ne trouvent pas de réponses satisfaisantes c’est toute la motivation à travailler qui risque de faire défaut.
C’est une déprime par rapport à l’absurdité quotidienne des tâches que la personne accomplit et du désintérêt à la dépression, il n’y a qu’un pas.
LES SIGNES DU BROWN OUT
Le brown Out est plus difficile à détecter que le Burn Out car le salarié continue à accomplir son travail. Mais le travailleur se pose de plus en plus de questions (à quoi sert mon travail ? Quel est le but de ce que je fais ? Suis-je utile ?…).
Si la personne marque des signes de lassitude, devient plus triste, plus nerveuse…c’est qu’il y a souffrance et cela doit être pris en compte le plus tôt possible.
A la suite du chamboulement de la crise sanitaire, un récent sondage nous dit que plus d’un quart de la population dite active éprouve le sentiment que son travail n’a aucun sens.
Et en effet, la crise a mis en évidence l’intérêt sociétal vital de certains métiers (pourtant souvent mal payé) alors que d’autres apparaissent sans intérêt. On peut aussi se demander si une nécessaire désillusion sur la direction que prend notre société n’est pas nécessaire pour choisir un nouveau cap.
Evidemment pour tous ceux qui n’ont pas d’emploi stable, la question serait plutôt de sortir de la précarité. Certainement, mais souvent sans une profonde motivation, il est difficile de rebondir et cette impulsion se puise dans la nécessité vitale certes mais aussi dans l’attrait que peut avoir un projet.
Le « Brown-out » appelle à faire le point sur sa carrière professionnelle autant que de réfléchir à notre vie et au sens qu’elle pourrait avoir. C’est un signal d’alarme, si on ne l’entend pas les conséquences psychologiques et somatiques peuvent être graves.
Le brown-out peut affecter aussi bien votre carrière que votre vie personnelle et si tout commence à vous ennuyer, il faut réagir vite.
Famille, amis et professionnels peuvent vous aider, parler c’est essentiel.
Mais le Brown-out est un phénomène social courant, et échanger avec d’autres vous le montrera.
Inutile de vous dévaloriser, remettre en question sa vie c’est aussi un signe que vous n’êtes pas tout à fait anesthésié.
Que pouvez-vous faire ?
Faire le point sur sa vie professionnelle ! Pourquoi ne pas utiliser votre CPF (Compte Personnel de Formation) pour cela, ou si vous êtes demandeur d’emploi demander à Pôle Emploi (qui vous adresse à un formateur spécialisé).
En effet, pas facile de faire le point seul mais si vous êtes du genre autonome, des outils peuvent vous y aider, vous en trouverez des dizaines ici. Choisir un métier à découvrir sur l’Emploi Store.
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Une question qui va au-delà du professionnel !
Redonner un sens à sa vie va bien sûr bien au-delà du monde professionnel, les enfants, les retraités et les « inactifs » ont souvent des vies tout aussi intéressantes que ceux qui travaillent.
Donc si les conditions ne vous permettent pas de trouver un emploi, n’oubliez pas que si l’on doit souvent travailler pour vivre, on ne doit pas perdre sa vie à la gagner. La vie recèle beaucoup d’autres activités agréables et souvent très utiles qui ne font pas partie du monde professionnel.
UNE QUESTION PERSONNELLE ET SOCIALE
Redonner un sens à sa vie, c’est aussi peut-être prendre en main sa vie mais aussi sa ville, son village, son quartier. C’est parfois en aidant les autres, ou en s’entraidant que l’on arrive à surmonter un mal-être qui finalement est autant personnel que social.
Sainté Debout organise régulièrement des soirées d’échanges et d’entraides entre voisins. Chacun de nous a des expériences et des savoirs à partager, nos difficultés comme nos réussites sont autant d’apprentissages et au-delà de l’échange, nous pouvons nous entraider, c’est le mot clé : l’entraide.
Celui-ci sait jardiner, celui-là sait monter un projet associatif, celle-ci peut vous aider à chercher un emploi ou une formation, celle-là vous aide à créer votre activité…
Aujourd’hui il est plus réaliste de croire en l’humain que dans les institutions, pendant la crise, ce sont les soignants qui ont, par leur dévouement, sauvé la situation, pas le ministère de la santé, la région ou la municipalité.