Comment soutenir les fonctionnaires tout en voulant les éliminer? C’est à ce jeu d’équilibriste que le maire de Saint Etienne s’adonne depuis quelques années. Nous l’avons montré dans le domaine de la santé, à travers différents articles, mais c’est aussi le cas dans l’éducation!
Il est particulièrement difficile, après avoir soutenu Mr Fillon, qui voulait supprimer 500 000 fonctionnaires lors de sa campagne présidentielle puis Mr Lemaire actuel ministre de l’économie de Mr Macron, pour Monsieur Perdriau, vice président des Républicains, un mouvement qui souhaitait, quand Mr Sarkozy était au pouvoir, supprimer 80 000 postes d’enseignants, de se poser localement en défenseur des écoles publics mais notre « cher Gaël » (comme l’a si gentiment appelé Philippe Bariol dans l’article qu’il a rédigé, hier) ne recule devant rien.
Ce n’est pas être hypocrite que d’être pragmatique et notre précieux édile est aussi pragmatique que notre président de la République!
Ainsi, comme le souligne le Snuipp FSU de la Loire (Syndicat national Unitaire des Instituteurs, Professeurs des Écoles et PEGC professeurs d’enseignement général de collèges, Fédération syndicale unitaire de l’enseignement): Mr Perdriau « porte, à Paris, des idées qui mettent à sac l’école publique et déplore dans le même souffle ses effets à Saint-Étienne. » Les personnalités politiques ne sont pas, en général, à une contradiction près aussi, lorsque Jérémy Rousset, secrétaire départemental du Snuipp FSU de la Loire, s’interroge devant les contradictions du vice président des Républicains, Président de Saint Etienne Métropole, maire de Saint Etienne et j’en passe, celui-ci réagit comme une vierge effarouchée devant un taureau, qualifiant ces propos d' »odieux ». Enfin quoi, que serait la politique sans ses contradictions? Si les responsables politiques n’ont même plus le droit de changer d’idées en fonction des étiquettes qu’ils portent, où va-t-on?
Enfin, trêve de plaisanterie, tout ceci pour dire simplement que nous, membres de Sainté Debout, soutenons les membres du SNUIPP FSU 42 lorsqu’ils s’interrogent sur la véritable ligne politique de Mr Perdriau, soulignent ses contradictions et déclarent: « Pour améliorer les conditions de scolarisation des petits Stéphanois, il n’y a pas de recette magique : il faut dans le même temps de la constance politique et plaider pour une hausse massive du budget de l’éducation nationale! »