Les réquisitions citoyennes (nommées par ailleurs squats) sont les seules solutions humaines qu’il reste quand les administrations en charge de l’hébergement font défaut (et que les logements associatifs sont débordés). C’est le cas à St Étienne,malgré les milliers de locaux et appartements vides… Les autorités pourraient très bien exercer leur droit de réquisition, c’est à dire la préfecture mais aussi on l’ignore souvent la mairie.
https://www.village-justice.com/articles/requisition-logements-vacants-Une,20274.html
Sans ces citoyens solidaires anonymes par nécessité et par modestie, des centaines de personnes seraient à la rue
Les dizaines d’expériences de ces lieux solidaires, alternatifs et d’hébergement sont aussi pour ceux qui les ont vécues des expériences humaines formidables. Et au delà de l’hébergement , il s’y invente souvent de nouvelles formes de vivre ensemble, d’agir social , de démocratie directe qui pourraient bien être des pistes pour la société de demain.
Nous, Sainté Debout sommes entièrement solidaire du communiqué publié ci-dessous.
Philippe Bariol
https://m.facebook.com/Collectif-des-occupant-e-s-de-la-Bourse-438781463333434/
Suite à la fin du plan d’urgence hivernal, suite aux expulsions consécutives du squat la Maison Bleue, de la Bourse du Travail et de l’Université Jean Monnet occupées par une centaine de personnes sans domicile [1], et suite à des promesses de relogement éphémères ou fictives de la part de la Préfecture de la Loire, la mairie de la Talaudière a mis d’anciens vestiaires de piscine à disposition pour pallier l’urgence et mettre à l’abri ces personnes.
Mais cette solution n’est que provisoire puisque la promiscuité rend ce lieu invivable. Deux semaines plus tard, aucune proposition n’a vu le jour à la Mairie de Saint-Étienne ni à la Préfecture pour reloger ces personnes dignement.
C’est pour ces raisons que le bâtiment situé au 14 rue Bossuet, à Solaure, a été réquisitionné dans l’urgence pour pallier les manquements des pouvoirs publics. Pour rappel, ils sont tenus par la loi de mettre des moyens à disposition pour héberger ces personnes puisqu’elles sont pour la plupart en procédure de demande d’asile et/ou en situation de vulnérabilité.
Le bâtiment réquisitionné, un ancien bureau de poste, est vide depuis plus de trois ans, et s’il peut apporter aujourd’hui un début de solution à ces personnes, nous n’abandonnerons pas la lutte entamée pour faire valoir leurs droits et dénoncer l’inaction des institutions, aux côtés de celles et ceux qui se battent en parallèle sur d’autres terrains, administratifs, juridiques et légaux.
Nous appelons toutes les personnes, collectifs et associations qui se sentiraient concernées par le sort de ces familles et individus à venir apporter dès aujourd’hui et à tout moment un soutien humain, matériel et financier, afin d’affirmer l’idée que tout le monde, quelle que soit sa situation administrative et sa nationalité, a le droit à un logement et une vie décente.
Nous encourageons toutes les actions imaginables afin de soutenir cette occupation et d’éviter une énième expulsion.
N’hésitez pas à apporter de la nourriture, des boissons (sans alcool), de quoi dormir pour vous et pour les autres, du matériel de ménage, des outils, des jeux, votre détermination et tout ce qui vous semblera bon pour tenir ensemble ce nouveau lieu d’accueil dans la durée.
Bienvenue à la Poste !
Collectif des occupant.e.s de la Bourse
Association Solidarité Rroms – Rromeurope
Ligue des Droits de l’Homme
ATTAC
Jarez Solidarité
CCFD Terre Solidaire
Un toit pas sans toi
CIMADE
Collectif Loire « Pour que personne ne dorme à la rue »